De mon bureau j’ai congédié l’hôte. L’ai remplacé, comme support de rêveries dans les interstices que je n’ai pas, par un tableau de bord de ma composition, un paysage de lignes, courbes de niveaux, graphes, et autres imageries, qui ne valent (pour moi) qu’ensemble, que dans leur difficulté à tenir ensemble.
Leur seul point commun c’est de tirer des lignes, et je m’efforce ensuite d’en tirer d’autres entre elles, dans un dessin jamais fixé.
Un tableau de bord(s) dont la lecture et les enseignements se dérobent indéfiniment, malgré la précision de chacune des lignes prises séparément : voici nos vies, la mienne en tout cas.
Alors sans proposer un dessin d’ensemble, tirer quelques traits sur quelques uns des champs dans lesquels, ces derniers temps, je me disperse précisément.
- 25 septembre, performance au Cube, dans le cadre du festival Chercher le texte où un tout petit bout d’Etant donnée sera lu, avec des images de Laure Chapalain
- 3 et 4 octobre à la Fabrique de théâtre pour un APREM# consacré aux résistances numériques
- 11 octobre aux Abattoirs de Toulouse, où j’interviens au colloque Design art et narration à l’heure des expériences interconnectées organisé par le laboratoire Lettres langages et arts de l’Université du Mirail
Tout ça en gros qui tourne autour du projet Étant donnée, après la grande aventure de cet été, dix jours intenses de travail collectif à présenter au public une forme longue de la fiction, sous forme de lecture mise en espace et en images, et sous forme également d’installations plastiques. Et maintenant, nous travaillons sur la version web… Et la nature de ce projet, bien sûr qu’elle est gigogne de ce tableau de bord(s) présenté en images : des traits et points communs entre ses parties, des correspondances, une nature de questions qui se retrouve de champ en champ, et la possibilité, le risque, la chance que rien ne soit jamais clos.
Mais il y a aussi continuer d’écrire sur/avec/contre d’autres traces, d’autres images, avec chaque fois la surprise que ça créé en soi, en sa propre écriture. La surprise de l’écho. Ainsi, à l’invitation de Ciclic, je poursuis une série de textes à partir des films de la base mémoire. Ici le lien vers la rubrique de ma résidence numérique, et le premier texte de cette rentrée. Et de constater, comment mes choix se portent toujours sur de très courts rush, des images en mouvement sous forme de souvenirs qui s’oublient eux-même, à peine des documents, et qu’on n’aura pourtant jamais fini de lire.