De cette belle nuit remue du 18 juin, je garderai le souvenir de tous ces visages rassemblés, de toutes ces voix si différentes, si convergentes parfois, celles, notamment de Philippe Rahmy, que j’étais si contente de rencontrer enfin, et dont j’ai aimé le duo avec Mathieu Brosseau, celles d’Hélène Frédérik, d’Antoine Dufeu, de Lucie Taïeb que je ne connaissais pas, que je vais m’empresser de lire, celle de Pierre Senges dans un grand numéro de grand singe, celle de Joachim Séné qui nous a lu un brouillon qui donne envie de lire le reste, celle de Laurence Skivée, celle de Benoit Vincent dont le regard de botaniste sur le nom ne peut que plaire à petite racine, et voilà, je suis injuste de ne pas les citer toutes, injuste et surtout paresseuse, car en chacune quelque chose m’a touchée, en ce que, sous des modes différents, elle mettait à chaque fois en oeuvre cette impossibilité, faire coïncider l’écrire et le lire.

En attendant que toutes ces voix soient collectées sur remue.net, voici la mienne qui n’a pas tout à fait joué le jeu de cette impossibilité là, qui s’en ai joué en tout cas d’une autre manière, puisque je suis restée muette sur scène, à laisser parler mon texte sans moi.

Et pendant ce temps là, puisque j’avais les mains, la tête et le corps libre, j’ai twitté cela, pour me faire mentir, car j’ai aimé être en présence de tous ceux là qui étaient ensemble ce soir là. De vraie absence, il n’y avait que celle des accents que je ne sais toujours pas faire sur mon téléphone…

 

Il y a, il n’y a pas | 2011 | ni l'un ni l'autre | Tags: , ,