Il se trouve que le temps me manque (oh la ritournelle) pour écrire. Qu’à cela ne tienne : j’ai de nouveaux et nombreux amis qui écrivent à ma place, et viennent ainsi combler le vide laissé par mes textes tardant à venir par des commentaires si empressés que leurs mots s’emmêlent. En hommage à leur enthousiasme, et pour les remercier de me remercier de leur donner l’information qui leur manquait cruellement (laquelle laquelle, qu’on me le dise, je n’avais pas le sentiment d’avoir souhaité informer quiconque de quoi que ce soit), pour les remercier de me remercier de les avoir étonnés, émerveillés, ouvert les yeux, donné des aperçus lumineux de la science, de l’économie, du dernier widget à la mode et du meilleur régime anti reprise de poids, pour les remercier en un mot de me remercier de leur avoir rendu, grâce à mes textes, la vie plus supportable, je leur adresse à tous ce texte miroir, compilation hélas non exhaustive des commentaires automatiques reçus ces deux derniers jours, afin qu’ils puissent, ces commentateurs effrénés, s’auto-commenter en toute tranquillité, et, tel Narcisse, se mirer en eux-mêmes. Et si possible s’y noyer, s’y dissoudre. Je sais, ça ne vaut pas une bonne vieille protection anti-spam, mais qu’on me laisse jeter quelques sorts avant de m’en remettre laborieusement à la procédure.

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