Il arrive que la compréhension nous traverse.

Nos yeux s’éclairent, et c’est comme un mouvement : iris en moucharabieh dynamique, en rayons de vélo tournant vite vite vite, en pal de ventilo dégageant toute vapeur.

C’est ce qu’on appelle, toujours fugace parce que la vitesse est son fait, la lueur d’intelligence.

On ne peut pas s’installer dans la vitesse, n’est-ce pas? La lueur fane vite, et cela nous contrarie.

Donc, nous cherchons un moyen de faire durer. Et ça y est, nous avons trouvé! Nous avons trouvé une idée.

Idée : lueur d’intelligence en bocal, disponible sur longue durée et manufacturée en série, à laisser s’élever plus haut que soi.

Et soudain tout s’éclaire, de contempler notre idée. D’ailleurs nous ne contemplons plus qu’elle.

Obnubiler : couvrir de nuages?

Les trop grandes clartés aussi, celles tout du moins qui nous éclairent dans les grandes surfaces, et pour tout dire, dans les grandes largeurs, font qu’on ne voit plus rien.

 

 

S’éblouir | 2014 | la tête que ça nous fait