Dans le jardin aussi, des abandons. Ce nid tombé à terre : parce qu’il ne servait plus? Est-ce un chat, le vent, ou bien le temps, seulement, qui l’a délogé du creux de branches où il avait été construit? Toujours est-il : reste cette forme. Et dans son inlassable répétition, ce qu’elle enseigne. L’enchevêtrement des causes pour arriver à une telle simplicité. Et aussi, un certain opportunisme dans ce qui est ramassé. Tout est bon à prendre, mousse, brindilles, fil nylon. Et bien sûr, y laisser aussi ses propres plumes.

A le prendre dans la main on sent bien comme c’est léger, fragile comme tout. Mais souple aussi : après avoir été serré, étouffé dans la paume, redevient rond, immuable sous la pression.

Et pour préparer quoi? Quelque chose qui se casse, quelque chose qui s’envole.

 

 

Ce qui couve | 2011 | habitable, singeries | Tags: , ,